Si aucune fondation nationale ne peut se passer de mythes qui assurent le lien social et définissent les formes institutionnelles que celui-ci prendra, ces mythes, bien plus que tous les autres, manifestent une certaine volatilité. Comme les cités de l’Antiquité ou les royaumes du Moyen Age, les nations modernes se font et se défont. Simplement, là où les uns s’étaient faits et défaits au gré des conquêtes militaires et des migrations, c’est plutôt au gré des changements économiques et culturels qui les affectent, que se déferont les autres. L’usure de leurs mythes n’apparaît dès lors que comme le témoignage d’intimations venues du milieu objectif, suscitant tout à la fois la naissance de nouveaux mythes, qui définissent de nouveaux ensembles mieux en accord avec ce dernier.
C’est ce que cet ouvrage, qui s’attarde sur les mythes qui ont fondé plusieurs grandes nations européennes et étudie leur actualité contemporaine dans la globalisation économique et la transnationalité culturelle, s’emploie à montrer, dessinant ainsi les enjeux et les défis futurs des sociétés contemporaines.
Un ouvrage capital qui éclaire les grands enjeux contemporains.