Particulièrement difficile à définir, la notion de luxe reste encore aujourd'hui un peu mystérieuse – car la plupart des études consacrées au luxe, qu'elles soient philosophiques, sociologiques ou économiques, ont en quelque sorte manqué leur cible, estime Frédéric Monneyron. En effet, elles n'ont pas voulu lui reconnaître sa dimension anthropologique majeure, celle-là même que Frédéric Monneyron met en évidence dans ce livre, étudiant le luxe comme production imaginaire, éclairant sa relation avec l'art, la mode, la société, la sphère marchande – et les questions existentielles de la fuite du temps, de la vie et de la mort, auxquelles le luxe semble vouloir répondre. Sont ainsi examinées, à l'aide de nombreux exemples révélateurs, les multiples dimensions de l'imaginaire que le luxe mobilise : l'héroïsme, l'immortalité, les ténèbres et la lumière, l'air et le feu,... mais aussi l'élégance, la distinction et le goût et, dans ses mutations récentes, le confort ou le bien-être.