• ISBN : 978-2-37168-267-2

retour catalogue

L'intelligence économique - La grammaire de la stratégie au XXIe siècle

François Rimet et Eric Delbecque

Commander en ligne

Dans un siècle censé reposer sur le changement, la nouveauté, on peut s’interroger sur l’insuccès de l’intelligence économique… Qui sait d’ailleurs ce que signifie cette formule ? A l’exception d’une petite communauté dédiée à cette discipline, personne ou presque ne s’intéresse véritablement au sujet dans les états-majors des grands groupes, parmi les dirigeants des PME, chez les hauts-fonctionnaires ou les professeurs d’université. En réalité, l’intelligence économique (IE) échoue largement à se légitimer. Elle souffre toujours d’être assimilée à de l’espionnage, voire à des barbouzeries (c’est-à-dire à des coups tordus). Idée fausse, certes, mais représentation persistante. Ces dernières années, le seul chemin qu’a pu emprunter l’IE pour avancer légèrement dans les entreprises est celui de la sûreté (la lutte contre les malveillances). La montée en puissance, depuis le début du siècle, du sujet de la sécurité des expatriés ou voyageurs d’affaires dans les zones sensibles, de celui de la menace terroriste et du cybercrime, a permis à la sûreté des entreprises de passer du placard au couloir menant à l’étage de la direction… Néanmoins, on reste loin du compte… La veille et l’influence affichent encore des airs de parents pauvres, ce qui empêche l’IE d’émerger pour de bon aux échelons décisionnels des acteurs de l’industrie et des services. Cette démarche ne transcende qu’exceptionnellement la fonction protection. On doit le déplorer car le contexte de l’activité économique requiert plus que jamais d’être convenablement informé, de débusquer les fake news, de construire du sens alors que l’infobésité (l’overdose informationnelle) rend souvent les événements illisibles.

La raison de cette absence de démarche d’intelligence économique ? La stratégie est un mot qui effraie, particulièrement dans les PME. C’est d’abord cette crainte qu’il faut explorer. Ensuite seulement, on pourra entrer dans la matière IE et déterminer pourquoi elle autorise seule le plein dévoilement de la nouvelle grammaire des affaires, du capitalisme contemporain et de la mondialisation considérée comme phénomène anthropologique.

Vous pourriez aussi aimer

  • La France au cœur du monde François Géré

  • La sagesse bénédictine au XXIe siècle ? Matthieu François Cailliau

  • Prendre conscience du corps Eric Caulier

  • Identité, Culture, Europe Renaud Zuppinger

  • Terreur et Révolution française Michel Biard